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mardi, 25 mars 2008

Pesticides, non merci!

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La France est le 3ième consommateur de pesticides au monde...


Mais c'est quoi au juste, les pesticides?
Dans les pays industrialisés, la révolution verte des années 60 a considérablement augmenté la productivité agricole en jouant sur l'augmentation des surfaces cultivées, la mécanisation, la plantation de cultures sélectionnées et hybrides aux rendements plus élevés, le remembrement et la lutte contre toutes les nuisances.
Cette lutte passe notamment par le recours massif aux pesticides, qui sont des produits chimiques dangereux destinés à repousser ou tuer les rongeurs, champignons, maladies, insectes et "mauvaises herbes" qui fragilisent le mode de culture intensif.
Les pesticides, également appelés produits phytopharmaceutiques, ne sont pas seulement utilisés dans l'agriculture mais aussi dans le jardin du particulier, dans les parcs ouverts au public, pour l'entretien de la voirie, des voies ferrées, des aires de loisirs (golfs, hippodromes...).
Un pesticide est ainsi un produit chimique destiné originellement à la protection des cultures afin de lutter contre des tiers jugés nuisibles comme les parasites, mauvaises herbes, insectes et champignons.


Un peu d'histoire:
Avant la seconde Guerre Mondiale, les pesticides employés en agriculture étaient des dérivés de composés minéraux ou de plantes : arsenic, cuivre, zinc, manganèse, plomb, pyrèthre, roténone, sulfate de nicotine... que l'on retrouve en partie dans les cigarettes actuelles.
93315a58657924bd5815ffd88e9644e2.jpgLes armes chimiques de la première Guerre Mondiale comme le gaz moutarde composé de chlore assura un nouveau débouché industriel pour les pesticides, une fois le conflit terminé.
Ainsi, les organochlorés firent leur apparition avec de nombreuses déclinaisons qui ont connu un énorme succès.
Déjà là...ça donne envie, non?
(source: http://www.notre-planete.info/ecologie/alimentation/pesti...)


Mais bon, nous on n'est ni des rongeurs, ni des insectes, ni des champignons...alors?
Les pesticides sont utilisés en quantités considérable depuis plus d’un demi siècle par l’agriculture intensive. On retrouve des résidus de pesticides partout: dans l’eau bien sûr, mais aussi dans l’air, les brouillards et l’eau de pluie !
b5ed597187b97c71c71829cb2ce7dcc7.jpgLes pesticides sont présents dans nos aliments également : plus de 50% des fruits et des légumes produits par l’agriculture intensive en contiennent. Ils finissent finalement dans nos organismes, apportés là par l’eau et les aliments consommés. Nos organismes hébergent ainsi des centaines de molécules toxiques dont de très nombreux pesticides.350ab45fc89e6c0d332258f915fae2c7.jpg
Pour avoir une idée de ce qu'on retrouve dans nos assiettes, cliquez sur le lien suivant:
http://www.pesticides-non-merci.com/alimentation-pesticid...


Sont-ils dangereux pour notre santé?
Des études scientifiques nous montrent ainsi que les personnes exposées aux pesticides ont plus de risques de développer que les autres de nombreuses maladies : cancer, malformations congénitales, problèmes d’infertilité, problèmes neurologiques ou encore système immunitaire affaibli sont plus fréquent chez eux !
Il faut savoir que de nombreux pesticides autorisés et que l’on retrouve dans nos aliments sous forme de résidus sont connus comme étant de possible cancérigènes (92), des perturbateurs du système hormonale (50), reprotoxiques…
Pour plus d'infos, je vous invite à télécharger le raaport de l'expertise scientifique collective réalisée en 2005
par l'INRA et le Cemagref à la demande du ministère de l'Agriculture et de la Pêche (MAP) et du ministère de l'Écologie et du développement durable (MEDD):
http://www.mdrgf.org/news/news060106_INRA.html

Et pour l'environnement?
018ecad369eda79d4559d1c2c3e2bf52.pngComme vous l'avez vu, le rapport établit aussi les risques des pesticides pour l’agriculture conventionnelle elle-même avec, par exemple, l’apparition de résistances à la plupart des familles chimiques de pesticides.
Il est absurde de s'imaginer que les 80 000 tonnes de pesticides déversées chaque année en France disparaissent par enchantement dès qu'elles ont rempli leur fonction: on en retrouve partout, dans l'eau biensûr mais aussi dans l'atmosphère...
Pour plus d'infos:
http://www.mdrgf.org/-ujpp/02.html
http://www.mdrgf.org/2sommpestos.html
Et pour "abeilles et pesticides": http://raffa.grandmenage.info/post/2008/03/27/Les-pestici...

Alors que faire?...Il existe des solutions alternatives:
2a26f5278f68fab99927fa670d54acbd.jpgL'agriculture biologique, respectant des cahiers des charges très stricts, n'utilise pas de produits phytosanitaires de synthèse et élimine donc les risques pour notre santé et limite l'impact sur l'environnement.
La production intégrée, ou "raisonnée", recourt à certaines techniques de l'agriculture bio et limite l'utilisation des pesticides est préconnisée, ainsi que tout ce qui touche à l'agriculture durable.cd41580c40cc902d7c8d6c7144d08523.jpg
Des politiques volontaristes de réduction de l’utilisation des pesticides agricoles ont déjà été menées dans de nombreux pays d’Europe. En se fixant des objectifs de réduction de l’utilisation des pesticides très ambitieux, ces pays sont arrivés à des résultats spectaculaires.
Le Danemark s’est fixé un objectif de réduction de 50% entre 1987 et 1997 et a déjà atteint l’objectif de 47% ! Entre 1997 et 2002, l’utilisation a encore été réduite de 20%, et le 3ème plan (2) prévoit encore une baisse de la fréquence des traitements d’ici 2009 !
La Suède s’est fixée également un objectif de 50% de réduction en volume en 1990 et a atteint…64% de réduction en volume de substances actives en 1996.
La Hollande a manqué son objectif de 50% de réduction de l’utilisation des pesticides…en réalisant une baisse de 43% du volume utilisé.
La Norvège a également diminué les quantités de matières actives utilisées de 54% entre 1985 et 1996 (3).
http://www.mdrgf.org/-ujpp/05.html
http://www.mdrgf.org/214pesticides.html

Et en France?

Malgré les rapports alarmants, nous l'avons vu la France reste le 3ième consommateur au monde de pesticides...le gouvernement traîne les pieds et fait figure de mouton noir au sein de l'Europe (1er consommateur d'Europe)...il ne s'attaque pas au lobby agrochimique et ne prend pas les mesures d'interdiction ou de taxation dissuasives qui pourraient résoudre un grave problème de santé publique!
Notre rôle à nous, consom'acteurs est donc primordial...on constate que les pays ayant fait des avancées les plus spectaculaires sont, comme par hasard, ceux où les citoyens sont le plus actifs dans les domaines de l'écologie...

Agissons aujourd'hui pour notre santé, celle de nos enfants et l'avenir de la planète!

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lundi, 10 mars 2008

A lire absolument avant de faire vos semis!!!

Faire son jardin et manger ses petits légumes, c’est bien…bien sûr, éviter les pesticides et tous produits chimiques c’est mieux…pour la terre et mieux pour notre santé…(et encore une fois, mieux pour notre porte monnaie !)
Nous autres jardiniers amateurs et néanmoins éclairés, nous pouvons faire encore mieux : nous pouvons transformer notre geste en véritable engagement.


Pourquoi acheter des graines bio ?

Les semences achetées hors de la filière bio ont été sélectionnées pour répondre à une agriculture basée sur la recherche de hauts rendements et l’emploi massif de produits chimiques. Les variétés anciennes, locales ont été abandonnées bien qu’elles présentent des qualités de rusticité, gustatives et nutritionnelles très intéressantes.
La plupart de ces semences industrielles, dont le potentiel génétique a été altéré par des traitements chimiques produisent des plans hybrides (type F1) qui sont stériles : autant dire qu’avec ceux-ci, inutile de récolter vos graines pour les replanter l’an prochain ou les échanger avec vos amis…rien ne poussera à la deuxième génération.
Elles sont adaptées pour répondre au mieux aux traitements chimiques : pesticides et engrais qui appauvrissent les sols et nécessitent une irrigation importante qui épuise les nappes phréatiques.
De plus, les plans ainsi sélectionnés ne concernent qu’une poignée d’espèces et la biodiversité est mise à mal par cette homogénéisation galopante.

Nous n’utilisons pas de produits chimiques dans nos jardins et n’avons pas besoin de rendements industriels…sinon, nous irions acheter nos légumes dans les circuits de la grande distribution, alors préférons les graines bio.

Coïncidence :

Actuellement, 10 multinationales contrôlent près de 50 % du secteur semencier .Ces mêmes 10 multinationales, mais ce n’est sans doute qu’une coïncidence, contrôlent également 60 % de l’agrochimie.

La saviez-vous ?

Les paysans n’ont pas le droit de vendre, ni d’échanger gratuitement, leurs propres semences, et ceux qui usent du « privilège » de ressemer « le grain récolté » sont dans l’illégalité !
Pour être autorisée, une semence doit être inscrite au catalogue officiel et pour cela être homogène et stable. Le prix à payer pour demander l’inscription d’une espèce n’est pas abordable pour un paysan…seuls les industriels peuvent se permettre cet investissement et ils ont ainsi acquis le monopole du patrimoine génétique…

Un peu d’histoire :

1945 : création en France par Pétain du GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences)
1961 :une convention, à Paris, donne naissance à un organisme international siégeant à Genève, L’U.P.O.V ( Union pour la Protection des Obtentions Végétales ) dont le but est de promouvoir et de coordonner les législations du monde relatives aux brevets sur les nouvelles variétés de plantes potagères, céréalières, fourragères et arbres fruitiers.
Par exemple, à la rubrique “tomates”, 87 % des variétés inscrites sont des hybrides F1, 11 % sont des variétés fixées (reproductibles conformément au type) protégées par des brevets sur 20 ans et 2 % seulement sont des variétés du domaine public. (Libres de « droits d’auteurs »)
1970 : La France promulgue en 1970 une loi relative à la protection des obtentions végétales selon laquelle toute obtention végétale nommément désignée peut faire l’objet d’un titre appelé « certificat d’obtention végétale ».
Aux USA, malgré une vive opposition publique, le Sénat vota des amendements afin de pouvoir s’aligner sur les législations européennes et devenir membre de l’UPOV.
1973 : L’Angleterre devient membre après avoir promulgué le « Seeds Regulation » interdisant à la vente toute variété de plante non inscrite sur « le catalogue commun » de la Communauté Européenne.
De courageuses associations de jardiniers biologiques s’opposèrent aux brevets végétaux, mais en vain ou trop tard : quand ils eurent enfin réuni les fonds nécessaires, la plupart des variétés potagères qu’ils espéraient sauver avaient disparu.
Entre 1970 et 1984, quelques 839 firmes productrices de semences furent ainsi rachetées de par le monde par Shell Oil, Occidental Petroleum, Sandoz, Monsanto* etc.… Ainsi, après avoir maîtrisé totalement les secteurs de la fertilisation (engrais), de la phyto-pharmacie ( pesticides etc) le dernier maillon de la chaîne était – et est donc toujours - contrôlé par les multinationales.

Une vraie menace pour la biodiversité :

En juillet 1980 lorsque la législation sur « la protection des obtentions végétales » prit pleinement son effet, 2126 espèces potagères devinrent illégales à la vente.
Ainsi, 80% des variétés potagères disparurent des catalogues.
On prévoyait en 1991 que plus de ¾ des variétés de légumes cultivés en Europe auraient disparu à cause de la législation des brevets.
Par exemple, le National Seed Storage Laboratory, une banque de gènes gérée par le gouvernement des USA, avoue ( à la fin des années 90 ) ne plus conserver que 3% de toutes les variétés potagères qui étaient disponibles sur les catalogues américains des années 1901-1902.
Sur les catalogues de graines d’Allemagne fédérale en 1982, il ne restait plus que 5% de variétés non protégées par des brevets.
En France, il n’est que de consulter des catalogues nationaux ou de regarder les rayonnages des grandes jardineries pour constater la pauvreté de choix de variétés pour une même espèce potagère…


Heureusement, patiemment, dans l’ombre, de nombreux passionnés ont travaillé pour retrouver ces variétés anciennes, sous couvert de collections, ou de « conservatoire », pour ne pas tomber dans l’illégalité ! Et c’est ce qui a donné, entre autres, le catalogue Terre de Semences, mais aussi ceux de Germinance, Biau Germe, Ste Marthe, Agrosemens, pour ne citer qu’eux.

Pour aller plus loin :

Quelques sites où je me suis documentée parce qu’il y a 1 mois, je ne savais rien de tout cela et j’aurais, en toute bonne foi, acheté mes graines chez un semancier industriel :
http://www.semencespaysannes.org/
http://www.natureetprogres.org/nature_et_progres/natureet...
http://www.lesensdenosvies.org/lesite/bio/semences.html#2
http://www.kokopelli.asso.fr

Pour ma part et suite aux découvertes que je viens de vous faire partager, j’ai commandé mes graines chez biaugerme : livraison en 3 jours dans un petit carton, emballages en papier. Je suis très satisfaite et j’ai, en plus, l’impression d’avoir fait une bonne action…une action éco-citoyenne qui transforme mon petit potager en moyen d’action.
Je vous invite à aller visiter leur site : http://www.biaugerme.com/

Parce que chacun à notre mesure, on peut faire quelquechose pour nous même et pour la terre que nous laisserons à nos enfants.
Choisissons aujourd’hui le monde que nous voulons pour demain !


(* : Monsanto, les mêmes que ceux dont il est question dans l’article précédent : ne manquez pas le 11/03 au soir sur ARTE sauf si vous craignez d'avoir "froid dans le dos"!)

La monde selon Monsanto

A voir absolument mardi 11 mars à 21h sur ARTE:

Du continent américain à l’Inde en passant par l’Europe, une enquête magistrale et alarmante sur la multinationale américaine qui commercialise 90 % des OGM dans le monde.

http://www.arte.tv/monsanto

vendredi, 07 mars 2008

Elections Municipales: écocitoyens, devenons éco-électeurs!

Dimanche, nous allons élire l'équipe qui sera en charge de notre commune pour les prochaines années.
Au delà des clivages politiques, nos choix vont impacter directement notre quotidien, notre cadre de vie...

Alors il convient de nous poser les bonnes questions et je vous livre la grille proposée par la Fondation Nicolas Hulot. Retrouvez tout cela en détails sur le site du pacte écologique en cliquant sur le lien suivant:
http://www.pacte-ecologique.org/municipales/pourquoi.php
Le but du jeu est de:
Prendre conscience des enjeux écologiques à traiter du global au local.
Connaître les leviers de l’action municipale.
Associer les initiatives individuelles et collectives.
Découvrir le champ des possibles à travers la mise en œuvre d’initiatives locales.
S’impliquer dans la vie de sa commune.

Elle nous propose de nous déterminer à partir de 7 priorités:

Vivre en harmonie avec la nature
Se nourrir dans le respect homme-nature
Eco-habiter et éco-construire
Se déplacer en douceur
Réparer, réutiliser, réduire & recycler
Favoriser une éco-économie solidaire
Associer tous les acteurs

Alors si, comme moi, vous vous reconnaissez dans ces priorités, n'hésitez pas à télécharger et faire circuler le "guide de l'éco-électeur":
http://www.pacte-ecologique.org/geeflash/guide/appli.htm?...
(ne pas imprimer: la version électronique est super bien, faite!)

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A très bientôt dans le jardin de Lulu!