lundi, 05 janvier 2009
Bonne et heureuse année Durable!
En cette année qui débute sur fond de crise (de crises devrait-on dire), nous pouvons choisir de considérer que chaque crise comme une chance.
En effet, nous pouvons affirmer avec Jacques Attali (écrivain français, historien et sociologue) que
« ce que l’on nomme la crise n’est que la longue et difficile réécriture qui sépare 2 formes provisoires du monde »…n’est-ce pas « la mort de la chenille qui permet la naissance du papillon »(FB) ?
La crise économique, tout comme la crise environnementale nous offre une formidable opportunité pour repenser notre mode de vie et plus encore les relations que nous entretenons avec le monde, avec les mondes qui nous entourent : les relations internationales, les relations économiques, mais plus directement pour les citoyens que nous sommes nos relations à l’argent, la consommation, nos relations aux autres, nos relations à ceux qui nous gouvernent…et si la crise nous obligeait à devenir éco-citoyens du monde, respectueux et solidaires, consommateurs responsables…et s’il fallait bien en passer par là puisque comme l’affirme Jean Monnet (économiste français, 1888/1979) :
« les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise."
Nous avons tous en tête les crises que nous avons traversé dans la vie : de la salutaire « crise d’adolescence » qui nous a permis de nous affranchir des idées reçues pour construire notre propre système de valeurs, à la crise existentielle qui nous a permis de changer radicalement de cap à un moment de notre vie et sans laquelle nous ne serions pas ce que nous sommes aujourd’hui, en passant par la crise de foie (d’actualité en cette période de fêtes) qui nous permets par un brutal rappel à l’ordre de retrouver une alimentation saine…et les crises dans le couple qui sont toujours l’occasion d’avancer (même dans la douleur) vers une relation plus sincère…ou plus de relations du tout si c’est mieux ainsi…
Chaque crise nous a amené à nous approcher un peu plus de nous-mêmes, à repenser nos priorités, à nous délester du superflu pour nous approcher un peu plus de l’essentiel.
Crise environnementale et crise économique ne sont que 2 conséquences de l’emballement dans lequel les avancées technologiques nous ont permis de nous laisser entraîner…parce que dans cette société du toujours plus de tout, nous avons perdu toute mesure, les crises nous obligent aujourd’hui à repenser nos besoins, notre manière de voir la vie et les relations avec notre environnement humain et non-humain. Les crises nous amènent aujourd’hui me semble-t-il à compenser en profondeur et en densité ce que nous perdons en superflu.
Et si nous étions capables de saisir cette opportunité pour commencer à construire un monde plus responsable, plus équitable…plus humain ?
Les crises ouvrant la voie à la naissance d’un nouvel humanisme ?
Oui c’est possible et tous mes vœux vont en ce sens pour cette nouvelle année.
Puissions-nous utiliser les changements que nous traversons actuellement pour construire un monde meilleur…
Aujourd’hui, ça n’est pas une utopie : les voies ouvertes par l’inévitable mondialisation et la crise environnementale (et dans le but de permettre la poursuite de notre vie sur terre) vont toutes dans ce sens : un monde durable aujourd’hui, c’est un monde dans lequel le progrès économique est aussi social et respectueux de l’environnement…où les citoyens sont responsables localement de l’état global du monde, où chacun là où il se trouve doit exercer sa responsabilité et prendre part aux décisions qui le concerne. C’est la voie ouverte dans le monde entier (cf le site du PNUE) pour construire un futur viable et vivable, nécessairement équitable et solidaire.
Avec tous mes vœux pour une année Durable !
Pour aller plus loin:
Programme des nations Unies pour l'environnement
En france, la Charte de l'environnement est adossée à la Constitution
Frédéric Couston: "l'écologisme est-il un humanisme?"
Photos: lulu, Costa Rica 2007 (papillons dans leur environnement naturel)
Publié dans Le jardin de la rédaction (éditorial) | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook
Commentaires
A propose de crise, voici une réflexion de H. Hesse :
"Pour que le chaos se laisse transformer en un ordre nouveau, il faut d'abord le reconnaître et le vivre."....
YALLA !
Écrit par : Françoise Beurel | mardi, 06 janvier 2009
Les commentaires sont fermés.